Le mois de la Pucelle d’Orléans
Ferrandez, Kylian

Héroïne de l’Histoire de France, sainte pour les chrétiens. Il ne fait aucun doute que Jeanne d’Arc (sainte Jeanne) fait partie des figures les plus adorées de notre Histoire ; et le mois de mai dernier fut riche en anniversaires en rapport avec la Pucelle d’Orléans. L’occasion de revenir sur ce symbole de l’Histoire de France.

Sainte Jeanne, paysanne de dix-sept ans ayant permis au dauphin de France de monter sur le trône, bouleversant ainsi le déroulé de la guerre de Cent Ans.

Le mois de mai 2020 fut l’occasion de fêter plusieurs anniversaires en rapport avec l’une des figures historiques les plus appréciées des français. Premièrement, nous avons pu fêter en ce 8 mai la date anniversaire de la reprise d’Orléans, bataille décisive menée par Jeanne d’Arc. La fin du mois de mai fut aussi l’occasion de commémorer la mémoire de sainte Jeanne, morte sur le bûcher le 30 mai 1431 (jour de la Sainte Jeanne d’Arc pour les chrétiens). Cependant, cette année 2020 était surtout l’année-date anniversaire de deux événements importants. En effet, nous avons pu fêter les cent ans de la canonisation de sainte Jeanne (canonisée à Rome le 16 mai 1920). Aussi, ce fut le centenaire de l’instauration de la fête nationale de Jeanne d’Arc et du patriotisme, en 1920. Cette fête est célébrée lors du deuxième dimanche de mai de chaque année, jour au cours duquel nous assistons à divers cérémonies militaires, religieuses et civiles, notamment à Orléans, ville libérée par Jeanne d’Arc.

Jeanne d’Arc est l’un des personnages les plus appréciés de l’Histoire de France, cependant elle fut oubliée par la France pendant de nombreux siècles, alors que Shakespeare parlait déjà d’elle en la qualité de « la sainte de la France », les écrivains français, eux, semblaient la bouder. Ce n’est qu’au XIXème siècle, notamment au cours de la guerre franco-prussienne de 1870 que la figure de sainte Jeanne fut remise au goût du jour et dressée en véritable symbole de la France. Figure adulée à droite comme à gauche, c’est au prix de 10 000 jours de prisons réalisés par les militants de l’Action Française (entre 1909 et 1912) que la république institua le deuxième dimanche du mois de mai comme « Fête nationale de Jeanne d’Arc et du patriotisme » ; en effet c’est en 1920 suite à la proposition du député et écrivain Maurice Barrès que la Chambre des députés et le Sénat adoptèrent cette fête nationale, à l’unanimité. Aujourd’hui Jeanne d’Arc n’est pas seulement un symbole pour les français, au-delà de son importance pour les chrétiens, elle est devenue un véritable symbole pour l’humanité toute entière ; faisant sans doute partie des personnages féminins les plus connus et appréciés de l’Histoire. Il serait vain de compter le nombre d’oeuvres relatant les exploits de sainte Jeanne. Des livres aux films en passant par les dessins animés, Jeanne d’Arc est devenue de part le monde un exemple et un symbole de dévotion, d’abnégation et de persévérance.

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